Posted under Blog on September 9th, 2014 by Editorial Team / No Comments

Le drame récent de la chute mortelle d’un malade Alzheimer hospitalisé au CHU de Reims souligne encore une fois l'importance vitale d'aménager l'environnement du malade d'Alzheimer pour éviter tout accident.

Ce fait divers illustre aussi le fait qu'encore aujourd'hui une majorité des personnels soignants ne sont pas suffisamment formés à la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sur de nombreux aspects essentiels de la vie courante, pour assurer sécurité et bien-être optimum. Adapter l'espace médicalisé en fonction des besoins des patients Alzheimer, par exemple la gestion de l’éclairage. Cela demande l'intervention de spécialistes comme les ergothérapeutes.

Son rôle est d'analyser et repenser le quotidien de chaque patient pour faciliter, sécuriser leurs conditions de vie et donc de prolonger leur autonomie.

Ces professionnels paramédicaux sont de plus en plus employés dans la gestion d'Alzheimer, comme l'incite la mesure 6 du Plan National. Un métier pas assez connu, les ergothérapeutes ont leur association nationale (le site internet propose des fiches intéressantes, par exemple sur la bientraitance des malades). Un ergothérapeute essaye de comprendre un patient dans son environnement familier, et évalue sa capacité d'autonomie pour permettre une réadaptation à domicile, grâce à différents outils d'évaluation comme la grille d'Ylieff (évaluation de la toilette, de l'habillage et des déplacements dans un environnement familier).

Grâce aux conseils d'un ergothérapeute, on peut réinventer le chez soi d’un patient pour une vie plus facile et plus sûre. 
Le maintien des activités physiques, d'une sociabilité, tout deux bénéfiques aux seniors prolonge le bien-être du patient, et facilite aussi la vie de l'aidant familial. Il y a bien sûr la question financière de l'adaptation du domicile mais parfois des stratégies simples comme "la cuisine avec post-it" (des notes simples étape par étape de recettes appréciées par le patient) opèrent des changements remarquables. 

Tags: adaptation au domicile, Alzheimer et autonomie, Alzheimer et ergothérapie, évaluation de la capacité

Posted under Blog on August 21st, 2014 by Editorial Team / No Comments

De nombreuses plantes ont été utilisées traditionnellement et le sont encore dans beaucoup de pays. Elles le sont pour des usages thérapeutiques variés comme le traitement des fièvres, des maux de tête, pour la régulation de la tension artérielle, ou en antiseptique. Au large du Gabon, l’archipel de Sao-Tomé-et-Principe, avec son aspect insulaire, abrite une biodiversité unique qui intéresse grandement les ethno pharmacologues qui y voit là la possibilité de découvrir de nouveaux médicaments, et notamment contre Alzheimer et d’autres troubles neurologiques. Ainsi, des chercheurs du Salk Institute for Biological Studies ont étudié les propriétés d’un arbuste local, le Voacanga africana, dont les feuilles et écorce sont utilisées par les guérisseurs locaux depuis des siècles pour diminuer l'inflammation et soulager les troubles mentaux. Une molécule de la plante, la voacamine, un alcaloïde puissant, semble protéger les cellules du stress oxydatif, un processus en cause dans la neurodégénérescence liée à l'âge, et aurait la capacité à bloquer l'accumulation de peptides bêta-amyloïdes dans les neurones, un phénomène lié à la maladie d'Alzheimer.

Le potentiel thérapeutique des plantes à travers le monde est très vaste et beaucoup reste encore à découvrir. L’étude des médecines traditionnelles pourrait être la source d’inspiration d’un traitement anti-alzheimer qui fait encore défaut.

Des chercheurs s’étaient par exemple penché il y a quelques années sur deux préparations de la pharmacopée chinoise, le Yi Gan San (comprenant notamment l’angélique et le buplèvre) et le Ba Wei Di Huang Wan. Ces complexes mélanges de plantes médicinales seraient intéressants pour réduire les symptômes de la maladie d’Alzheimer, tout comme la mélisse, la sauge (étude anglaise) et le gingko biloba. Les huiles essentielles sont une autre piste thérapeutique contre Alzheimer. Utilisées depuis 2000 ans par la médecine ayurvédique Indienne par voie de massage, c

Tags: ethnopharmacologie et alzheimer, huiles essentielles contre alzheimer, médecine ayurvédique et alzheimer, médecine traditionnelle et alzheimer, mélisse, pharmacopée chinoise et alzheimer, sauge, Voacanga africana

Posted under Blog on August 13th, 2014 by Editorial Team / No Comments

A Copenhague, à la mi-Juillet s’est tenu le congrès scientifique annuel des associations Alzheimer, un rendez-vous international qui révèle les avancées de la recherche sur Alzheimer, entre piste médicamenteuse prometteuse, mutation génétique liée à la maladie ou nouvelle méthode de diagnostic précoce.

Le docteur Poirier du Canada a montré par exemple qu’une mutation assez fréquente  (une personne sur quatre est concernée) du gène HMG CoA Réductase qui régule la production et la mobilisation du cholestérol dans le cerveau, pouvait retarder jusqu'à quatre ans le déclenchement de la maladie.  

Plusieurs études scientifiques ont révélé que la maladie d’Alzheimer était corrélée à des troubles de la vue et l’odorat. Accumulation de beta-amyloïde dans l’œil, incapacité de reconnaître des odeurs, ces « biomarqueurs » peuvent être la base de tests simples et non intrusifs pour détecter en stage précoce la maladie.

Des chercheurs ont aussi annoncé la découverte et compréhension du rôle de « nouvelles » molécules du cerveau. La protéine TC-2153 par exemple serait intéressante car elle inhibe la protéine tyrosine phosphatase  STEP qui perturberait la transformation de la mémoire immédiate en mémoire à long terme. TC-2153 aurait permis d'annuler la détérioration des fonctions cognitives induite par la maladie d'Alzheimer chez des souris de laboratoire.  Mais comme d’autres promesses thérapeutiques, il faudra patienter avant de tester sur l’homme.

On en revient finalement à la prévention. L’étude des facteurs de risques de Carol Brayne de l’université de Cambridge démontre ainsi qu’une meilleure hygiène de vie (pas fumer, bien se nourrir, avoir une activité physique et intellectuelle régulière) reste un bon message de bon sens pour endiguer Alzheimer dans les années à venir.

Tags: Alzheimer et facteurs de risque, biomarqueurs d’Alzheimer, Congrès scientifique Alzheimer Copenhague 2014, piste médicamenteuse potentielle et Alzheimer